2003 British Book Award, Lifetime Achievement Award
ALAN BENNETT
Théâtre
« Entre le rire des petits faits vrais qu'on se risque à raconter et les larmes des tragédies qu'on parvient à peine à couvrir…, on apprend vite ici que "la vie, c'est généralement quelque chose qui se passe ailleurs." »
Alan Bennett, trad. Jean-Marie Besset
Talking Heads
de Alan Bennett traduction Jean-Marie Besset mise en scène Laurent Pelly dralaturge Agathe Mélinand avec Charlotte Clamens, Nathalie Krebs, Christine Brücher décor Chantal Thomas lumières Joël Adam costumes Laurent Pelly son Aline Loustalot assistante à la scénographie Natacha Le Guen. Durée : 2 h. environ. production TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées. Création : au Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées du 11 mars au 3 avril 2009.
Synopsis :
Ces dames anglaises qui s'expriment avec des mots châtiés n'ont a priori rien que de très ordinaire. Tout va bien, semblent-elles dire. La vie est belle. Rien à signaler. Seulement voilà, déjà elles parlent beaucoup. Et puis, entre deux phrases, on perçoit quelques failles. Certes tout est merveilleusement formidaaable ! Mais quand même cette dame qui est train de nous parler de sa vie de bureau est assez seule. D'ailleurs, personne ne la supporte. En plus, elle est malade. Mais prenons un autre exemple. Voilà cette fois une dame des plus épanouies. C'est seulement sa voisine d'en face qui a un problème. Pas très important : elle vient d'assassiner son mari– L'auteur, Alan Bennett a ce don typiquement anglais de jouer sur le décalage entre le ton des mots et ce qui se dit réellement à travers eux. Avec une habileté diabolique, il tisse ensemble humour et tragédie dans un esprit des plus grinçants. Laurent Pelly avait déjà mis en scène quelques unes de ces «têtes qui parlent» dans les années 1990. Il y revient avec délices dans ce nouveau spectacle où, avec les mêmes comédiennes qu'à l'origine, il présente de nouveaux textes.
Moulins à paroles (Talking Heads) est publié aux éditions Actes Sud. Une femme sans importance, Femme avec pédicure et Nuits dans les jardins d'Espagne sont trois monologues tirés de Talking Heads de Alan Bennett, traduit par Jean-Marie Besset, sous le titre Moulins à Paroles, publié aux éditions Actes Sud-Papiers. Les pièces d'Alan Bennett dans l'adaptation française de Jean-Marie Besset sont représentées dans les pays de langues française par l'agence DRAMA-Suzanne Sarquier en accord avec Nicki Stoddart de l'agence United Agents à Londres. Talking Heads est repris à partir du 12 juin au Théâtre Marigny.
La presse :
"Talking Heads, au Théâtre du Rond-Point"
Dans une scénographie virtuose à focales multiples et coulissantes, Christine Brücher, Nathalie Krebs et Charlotte Clamens sont éblouissantes. Leurs douleurs nous broient le coeur dans un rire. Du grand art collectif.
Laurence Liban, L'Express, 28 avril 2009.
"Trois femmes brisées"
Trois cinglants monologues de femmes écrits pour la télé, en version théâtrale HD.
Philippe Chevilley, Les Echos, 11 mai 2009
"Drôles de dames"
Laurent Pelly, magicien de génie, pose sur un plateau le monde acide de l'Anglais Alan Bennett (adapté par Jean-Marie Besset), qui se glisse, laser démoniaque, sous la peau de ses dames.
Brigitte Hernandez, Le Point, 20 mai 2009
"Talking Heads, solos pour trois virtuoses"
Ces récits ont un mouvement, du suspense. Les trois personnages sont pris dans le fascinant mouvement d'un décor extraordinaire de Chantal Thomas.
Armelle Heliot, Figaroscope, 29 avril 2009
Laurent Pelly a contribué à faire découvrir en France trois de ces monologues, avec une première version de Talking Heads créée en décembre 1993 au Théâtre Paris-Villette.
« Si Bennett atteint à l’excellence avec ces Moulins à paroles, c’est que sa parfaite familiarité avec l’Angleterre (présente et passée) et son oreille comique se sont ici mises à l’unisson d’une recherche plus intime de quelque chose d’enfoui, de savoureux et de douloureux, du côté de cette province du nord, le Yorkshire où il a passé ses jeunes années. Dans la préface de l’édition originale, l’auteur détaille la plupart des repères conscients des Moulins et les rattache à autant de lieux, personnes, événements, expressions de ses père et mère dans son enfance. Ayant traversé le miroir des eaux de cette première mémoire, il en est revenu pour nous proposer un univers désolé, étrangement attachant, peuplé et déserté tout ensemble, où les vies sont solitaires, immobiles et comiques - ô combien - dès qu’elles se mêlent de se commenter les unes les autres. »
Jean-Marie Besset, extrait de la préface à l’édition de Moulins à paroles, Actes Sud-Papiers.